Avec  le  souffle  de  l’Esprit, partager  la  joie  de  l’Evangile

Nous sommes dans le temps de Pâques jusqu’à la Pentecôte, dans l’attente du don de l’Esprit mais également dans la perspective des 50 ans de notre diocèse. Afin de nous y préparer, nous pouvons réfléchir sur l’Evangile du dimanche avec l’aide d’une grande figure chrétienne grâce aux feuillets disponibles chaque semaine.

Pour nous introduire dans cette démarche, Monseigneur Ricard a donné une conférence mercredi 7 avril dont voici quelques extraits. La conférence est encore disponible sur la chaine youtube du diocèse.

Monseigneur Ricard a d’abord rappelé les deux récits du don de l’Esprit :

– chez saint Jean où le Christ, lors d’une apparition, envoie ses apôtres en mission, souffle sur eux et leur donne ainsi le pouvoir de remettre les péchés.

– chez saint Paul : le don de l’Esprit Saint a lieu 50 jours après Pâques lors de la Pentecôte. Ainsi Jean voit le don de l’Esprit à partir de son origine le mystère pascal tandis que Paul le voit à partir des fruits de l’Esprit Saint visible dans l’Eglise naissante.

Monseigneur Ricard affirme que c’est l’Esprit Saint qui fait de l’Eglise le corps du Christ. En effet, des disciples, l’Esprit Saint crée une communauté qui annonce la Bonne Nouvelle du Christ Vivant. Jésus, par cette communauté, se rend visible, présent ; Jésus se donne un nouveau Corps dans ce monde, celui que lui donne son Eglise.

Même aujourd’hui, Jésus n’a pas d’autre visibilité que celle qu’en donne la communauté ecclésiale. Il passe par nous : les paroles, les mains, le cœur du Christ sont ceux des chrétiens. Paul affirme que le Christ est la tête du corps qu’est l’Eglise. L’Esprit Saint édifie l’Eglise comme corps par la proclamation de la Parole, la célébration des sacrements et la charité fraternelle.

L’Esprit Saint nous fait grandir dans la Paix et l’Amour mutuel, nous établit dans la communion. L’unité, don de l’Esprit, n’est pas uniformité : beaucoup de charisme dans l’Eglise sont autant de dons de l’Esprit. Dans nos communautés, tous ces dons sont à accueillir et à faire éclore ; tout cela n’est possible que dans l’écoute de la Parole de Dieu et de l’Esprit. Plus largement c’est l’Eglise à tous les niveaux qui doit vivre cela dans la synodalité. Vivre la synodalité, c’est chercher à discerner tous ensemble les chemins par lesquels le Seigneur nous invite à passer en tenant compte des vérités dont chacun est porteur.

L’Esprit Saint pousse l’Eglise à la mission. Si le Christ fait de la communauté son corps, c’est pour qu’elle annonce à tous le salut et l’amour qui vient de Dieu. L’Esprit Saint pousse chaque baptisé, membre de ce corps, ayant rencontré l’amour de Dieu par Jésus-Christ, à annoncer cette Bonne Nouvelle.

Mais l’évangélisation n’est pas prosélytisme. En effet l’évangélisation propose, fait signe, appelle à la liberté et à la responsabilité de l’autre. C’est toujours Dieu par son Esprit qui est à l’œuvre et qui fait naitre la foi dans les cœurs : Il précède tout acte d’évangélisation mais Il a tout de même besoin de témoins. La relation entre évangélisateur et évangélisé est une relation réciproque : chacun reçoit et donne (cf rencontre de Pierre et Corneille). Cela nécessite écoute mutuelle, découverte du don de Dieu, accueil de l’action de l’Esprit Saint, contemplation ensemble du dessein de Dieu.

Le terme de toute mission est l’action de grâce et donc de contempler les merveilles de Dieu.

Monseigneur Ricard a souhaité au diocèse de Saint-Etienne de s’ouvrir au souffle de l’Esprit Saint.

« Le don de l’Esprit est un magnifique cadeau mais aussi une responsabilité personnelle à porter avec d’autres. » conclut notre évêque.

Nadine

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