La question du mois de juin

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« Pourquoi les prêtres ne sont pas toujours habillés de la même manière ?» Stéphanie de Saint-Galmier

Les prêtres sont habillés différemment selon les circonstances : lors des célébrations en aube blanche recouverte d’une étole et d’une chasuble de couleur, dans leur quotidien en pantalon et chemise gris ou noir avec col romain ou alors habillé comme tout le monde.

Etre prêtre, ce n’est pas une simple fonction, c’est une identité particulière. Le col romain ou une croix portée sur un pull permet de manifester, avec simplicité, cette identité. C’est un témoignage de foi et un signe qui rappelle que celui qui porte une croix ou un col romain ou les deux a donné sa vie pour Jésus.

Le « col romain », à l’origine, se portait seulement chez le clergé de Rome. Aujourd’hui, il tend à s’imposer un peu partout, mais l’Eglise n’oblige pas les prêtres à le porter. Elle demande simplement qu’ils revêtent « un habit ecclésiastique convenable, selon les règles établies par la Conférence des évêques et les coutumes légitimes des lieux » (code de droit canonique, canon 284). Toutefois le pape Jean-Paul II en 1979 encourageait les prêtres à le porter comme « un signe clair et limpide ».

Lors des célébrations, le prêtre revêt une aube blanche. L’aube est un vêtement liturgique qui tient son nom de sa blancheur, alba signifiant blanc en latin. Elle trouve son origine dans les vêtements très amples que portaient les notables Romains au début de l’ère chrétienne, de la même façon que les sénateurs de la Rome antique. A cette époque, les prêtres n’avaient pas de signes extérieurs qui les distinguaient des autres hommes. C’est la raison pour laquelle ils ont commencé à revêtir ces vêtements de couleur blanche pour signifier la dignité du sacerdoce et de la fonction au moment de monter à l’autel, avant de revêtir la chasuble et les ornements. Le blanc a un rapport direct avec l’Evangile qui évoque le festin des noces (Mt 22, 9). Cette robe signifie donc l’habit de noces, mais c’est aussi symboliquement la robe baptismale, l’habit de l’homme nouveau, ainsi que les habits portés par les saints et les anges : « Ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau. » (Ap 7, 13-14). Le sens profond indique qu’il faut se revêtir de sainteté pour monter à l’autel.

L’aube est ensuite recouverte d’une étole et d’une chasuble de couleur variant en fonction des temps liturgiques : vert pour le temps ordinaire, violet pour l’Avent et le Carême, blanc pour le temps de Noël et le temps pascal, rouge pour les martyrs et la Pentecôte.